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Alerte incendie à BNP Paribas : nous dénonçons son soutien à la déforestation
Cette action fait suite à plusieurs alertes restées sans réponse satisfaisante malgré l’urgence :
• BNP Paribas a accordé près de 200 millions de dollars de financements liés au risque de déforestation à Cargill et Bungee entre 2015 et 2020.
• Plus de 60 000 hectares de forêts et d’écosystèmes ont été détruits par chacune de ces deux entreprises en 2019 et 2020 pour cultiver du soja au Brésil.
• BNP Paribas n’a pris aucune mesure concrète et urgente pour couper ses liens avec ces entreprises. En février 2021, BNP a annoncé un objectif vague, et sans plan d’action concret, pour mettre fin à ses soutiens à la déforestation à l’horizon 2025.
• En mai 2021, la déforestation en Amazonie a augmenté de 41% par rapport à mai 2020. Un nouveau niveau record qui augure du pire pour la saison des incendies qui commence.
“C’est parce que BNP Paribas ne semble pas comprendre l’urgence à agir que nous venons tirer la sonnette d’alarme. S’il y avait vraiment le feu dans les agences, est-ce que la banque attendrait 2025 pour éteindre l’incendie ?” explique Klervi Le Guenic, chargée de campagne chez Canopée.
“BNP fait la sourde oreille. La banque est soumise à la loi sur le devoir de vigilance mais n’a toujours pas intégré des mesures pour réduire son exposition au risque de financer des entreprises dans la déforestation.” ajoute Sylvain Angerand, coordinateur des campagnes chez Canopée.
“Près de 140 000 personnes se sont mobilisées pour demander à BNP d’arrêter de financer la déforestation. Si dans ses déclarations la banque promeut de grands engagements, ses réponses concrètes ne font en réalité preuve d’aucune ambition. Nous espérons que cette fois-ci, BNP saura user de son leadership à bon escient et renforcer sa politique pour enfin être à la hauteur de l’enjeu.” ajoute Leyla Larbi, chargée de campagne chez SumOfUs.
“BNP Paribas est le premier financeur au monde des activités à risque de déforestation des plus grands traders de soja du Brésil, Cargill et Bunge. Son virage est donc fondamental, mais ne doit être qu’un premier pas vers une transformation nécessaire du secteur financier, qui leur a accordé plus de 2 milliards d’euros entre 2015 et 2020” , conclut Nico Muzi, directeur européen chez Mighty Earth.