Pétition
Il faut sauver la forêt française

Sécheresse, incendies, ravageurs : nos forêts subissent de plein fouet les effets du dérèglement climatique. Il est urgent de refonder notre politique forestière pour préserver ces écosystèmes indispensables.
Un moment décisif
Nous sommes à la croisée des chemins. Les choix politiques d’aujourd’hui auront des conséquences durables sur l’avenir de nos forêts. Déjà, de nombreux arbres dépérissent, accablés par la multiplication des vagues de chaleur et la raréfaction de l’eau. Le puits de carbone que représentent nos forêts s’effondre.
Le dérèglement climatique devrait être un électrochoc. Au lieu de cela, il devient un prétexte pour accélérer l’industrialisation de la forêt. Sous couvert d’adaptation, les coupes rases se multiplient. Des arbres sains sont abattus « par anticipation », des forêts anciennes et diversifiées sont qualifiées de « pauvres » et détruites. L’objectif affiché : planter un milliard d’arbres, en grande majorité des résineux, choisis non pour leur résilience mais pour répondre aux besoins de l’industrie.
Pour absorber les volumes de bois nécessaires au soi-disant « renouvellement » de nos forêts, les projets industriels se multiplient : reconversion de centrales à charbon en centrales à biomasse, construction d’usines à granulés de bois, développement de sites de production de biocarburants à base de bois…pour faire voler des avions !
Cette politique ne sauvera pas la forêt. Pire, elle aggrave la crise dans de nombreux territoires.
Des solutions existent, nous devons changer d’approche !
D’abord, il faut encadrer strictement les coupes rases, qui doivent être une exception. Elles provoquent un relâchement massif de carbone, dégradent les sols, appauvrissent la biodiversité et uniformisent nos paysages.
Ensuite, il nous faut repenser en profondeur notre politique forestière, en encourageant des sylvicultures favorables à la biodiversité comme la sylviculture mélangée à couvert continu. Car cette biodiversité n’est pas une contrainte : c’est notre meilleure alliée pour assurer une production de bois viable sur le long terme.
Pour cela, il est indispensable de renforcer les documents de gestion forestière, notamment dans le privé, où ils sont encore trop souvent de simples formalités, sans mesures concrètes de protection des sols ou des habitats essentiels à la biodiversité.
Ces documents doivent devenir de véritables outils opérationnels, intégrant des mesures concrètes de protection des sols, des habitats et de la biodiversité. C’est à cette condition que la forêt pourra continuer à remplir ses fonctions écologiques, économiques et sociales de manière durable.
Pour un nouveau contrat social
La forêt, bien que détenue à 75 % par des propriétaires privés, nous concerne toutes et tous. Les décisions prises sur une parcelle peuvent affecter les forêts voisines, la qualité des eaux, la stabilité des sols, la richesse du vivant. Pourtant, il n’existe ni cadre de transparence ni véritable débat public sur ces choix cruciaux. Les avantages fiscaux liés à la forêt ne sont conditionnés à aucun critère écologique ou social. Même l’accès à la promenade, élément essentiel du lien entre humains et forêt, tend à se restreindre progressivement.
Cela doit changer. Et le moment est venu. De plus en plus d’élus, de tous bords politiques, prennent conscience de l’urgence. Avec plus de 200 parlementaires, nous avons élaboré des propositions de loi ambitieuses.
Il est maintenant impératif que cette loi soit inscrite à l’ordre du jour, débattue, votée, adoptée.
Signez pour réclamer l’adoption d’une loi qui mette fin à l’industrialisation de nos forêts et favorise leur préservation à long terme face au dérèglement climatique.
20 835 personnes soutiennent la pétition. Ajoutez votre voix !